Kinshasa – Dans le cadre d’une initiative d’envergure visant à renforcer et à accélérer la riposte face à l’épidémie actuelle de mpox, le CDC-Afrique et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont lancé aujourd’hui un plan conjoint de riposte à l’échelle continentale. Ce dispositif a pour objectif de soutenir les efforts entrepris par les pays africains dans la lutte contre la propagation du virus, tout en préservant et en sauvant des vies.

Le lancement du Plan stratégique de préparation et de riposte à la mpox s’inscrit dans la continuité des déclarations d’urgence sanitaire telles que la déclaration d’urgence de santé publique et de sécurité continentale émise par le CDC-Afrique le 13 août 2024, suivie de la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS le 14 août 2024.

« Nous sommes fiers de lancer ce Plan conjoint, qui réunit l’ensemble des parties prenantes dans une démarche coordonnée pour lutter efficacement contre les flambées de mpox en Afrique », a déclaré le Dr Jean Kaseya, Directeur général du CDC-Afrique. « Cette stratégie unifiée garantit que tous les partenaires sont alignés sur des objectifs communs, ce qui permet d’éviter les doubles emplois et de maximiser l’impact ».

Le budget total estimé pour ce Plan semestriel, couvrant la période de septembre 2024 à février 2025, s’élève à environ 600 millions de dollars des États-Unis. De cette somme, 55 % seront consacrés à la riposte contre la mpox dans les 14 États Membres touchés, ainsi qu’à la phase de préparation dans 15 autres États Membres. Les 45 % restants seront quant à eux affectés au soutien opérationnel et technique assuré par les partenaires.

« Il s’agit d’une étape décisive pour favoriser une action coordonnée entre nos institutions, le but étant de soutenir les pays en renforçant l’expertise, en mobilisant des ressources et des capacités, de manière à arrêter rapidement et efficacement la propagation de la mpox », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « En mettant ensemble nos efforts, nous aurons un impact plus fort et nous irons plus loin, tout en assurant la protection des communautés et des individus contre la menace que représente ce virus. »

Ces trois dernières années, les cas de mpox ont augmenté à un rythme sans précédent en Afrique. Outre les flambées épidémiques d’origine zoonotique, l’intensification de la transmission interhumaine, notamment par les comportements sexuels et d’autres facteurs, atteste de la nécessité d’accorder une attention urgente à la situation et d’intensifier les efforts de riposte.

Une approche globale s’avère indispensable pour gérer efficacement les flambées de mpox en cours et les faire régresser. Le Plan stratégique de préparation et de riposte à la mpox privilégie une approche multisectorielle, axée sur les communautés et adaptée aux spécificités épidémiologiques et aux profils de risque propres à chaque État Membre. Il vise également à renforcer des composantes clés telles que la surveillance, la capacité à effectuer des tests en laboratoire et la participation communautaire, tout en garantissant l’accès aux mesures médicales de lutte essentielles et en consolidant des systèmes de santé résilients et équitables.

Ce Plan prévoit une classification des États Membres en quatre catégories, établies selon leur situation épidémiologique relative au mpox et leur degré d’exposition aux risques connexes :

1. les pays à transmission interhumaine soutenue ;

2. les pays où l’on recense des cas humains sporadiques depuis janvier 2022 ou abritant des réservoirs zoonotiques endémiques ;

3. les pays nécessitant un renforcement de leur niveau de préparation en raison de leur proximité avec des zones où la transmission du virus est active ; et

4. tous les autres pays qui ne sont pas inclus dans les trois catégories précédentes.

Il convient de souligner que pour chaque catégorie, des mesures prioritaires ont été définies dans le but d’orienter les stratégies nationales de riposte à l’épidémie de mpox.

De plus, le Plan stratégique est doté d’interventions destinées à : renforcer la surveillance, améliorer la détection en laboratoire, optimiser la prise en charge des cas, intensifier la lutte anti-infectieuse, promouvoir la vaccination, renforcer la communication sur les risques, encourager la participation communautaire et favoriser la recherche et l’innovation.

Cette riposte continentale, coordonnée par le CDC-Afrique et l’OMS, repose sur des axes de travail pilotés par des partenaires clés, ce qui donne la possibilité de tirer parti de leurs avantages comparatifs. Il va sans dire que l’OMS et le CDC-Afrique travailleront en étroite collaboration avec les parties prenantes, y compris les institutions du système des Nations Unies, les organisations non gouvernementales et la société civile, qui contribueront activement aux piliers stratégiques de la riposte. Conformément à l’Agenda de Lusaka, la riposte à la mpox sera articulée autour du principe : « une équipe, un plan, un budget et un cadre de suivi-évaluation ». À cette fin, une équipe continentale de gestion des incidents a été constituée, composée de membres issus des organisations de partenaires clés.

NOTE AUX RÉDACTEURS

À propos du CDC-Afrique

Le CDC-Afrique, agence autonome de santé publique rattachée à l’Union africaine, apporte son soutien aux États Membres dans les efforts consentis pour renforcer les systèmes de santé, améliorer la surveillance, optimiser les interventions d’urgence et intensifier la lutte contre les maladies.

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Aperçu de l’Organisation mondiale de la Santé

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